Communication entre Kraken et le fisc : ce qu’il faut savoir

Depuis le 1er janvier 2019, tout résident fiscal français doit déclarer ses comptes d’actifs numériques ouverts, détenus, utilisés ou clos à l’étranger, sous peine d’amende. Kraken, plateforme d’échange basée hors de France, entre dans ce périmètre.

L’administration fiscale accroît ses contrôles sur les flux de cryptomonnaies et croise désormais régulièrement les données bancaires et plateformes d’échange. En 2025, de nouvelles obligations déclaratives s’appliquent, avec des précisions sur les formulaires à remplir et les transactions à mentionner. Toute omission ou erreur expose à des sanctions financières, sans distinction de montant ou de fréquence d’utilisation du compte.

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Kraken et fiscalité française : comprendre les obligations de déclaration en 2025

La réglementation française ne laisse plus aucune place à l’improvisation pour qui détient un compte Kraken. Depuis la mise en place d’un cadre fiscal dédié aux cryptomonnaies, chaque compte d’actifs numériques localisé à l’étranger, Kraken compris, doit apparaître noir sur blanc dans la déclaration annuelle de revenus. Le fisc attend du contribuable une transparence totale, qu’il s’agisse d’un compte actif, inactif, ou simplement ouvert puis oublié. Le formulaire n°3916-bis reste la pièce maîtresse de ce dispositif : c’est lui qui signale l’existence du compte à l’administration.

Mais la déclaration ne s’arrête pas là. Les opérations effectuées, achats, ventes, échanges, dépôts, retraits, transferts, staking, lending, détention de NFT, sont également scrutées. Rien n’échappe à la vigilance de Bercy. Dès qu’un actif numérique est cédé via Kraken, un calcul s’impose : la différence entre le prix de cession et celui d’acquisition. Le résultat ? Les gains nets sont soumis à la flat tax de 30 %, englobant impôt sur le revenu et prélèvements sociaux. Les pertes, elles, peuvent venir compenser d’autres plus-values, sous réserve de respecter le cadre fixé. Et si l’activité prend une tournure professionnelle, le régime BNC ou BIC s’applique, avec ses propres règles.

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Voici les points à surveiller de près pour rester dans les clous :

  • Déclaration des comptes Kraken : elle s’impose dès l’ouverture, même sans le moindre mouvement.
  • Imposition sur les plus-values : dès qu’une conversion en monnaie fiat ou un achat direct est réalisé, la taxation s’applique.
  • Exigence documentaire : il faut garder précieusement relevés, historiques de transactions et justificatifs de prix d’acquisition.

Les transferts entre portefeuilles, les dons en cryptomonnaies, ou encore le passage d’un actif à l’autre, sont également examinés. Stablecoins, NFT, rien n’est laissé de côté. Même un compte Kraken ouvert mais jamais utilisé doit apparaître dans votre déclaration. La moindre omission peut coûter cher : mieux vaut jouer la carte de la transparence, quitte à sur-préciser plutôt que de risquer une sanction.

Quels échanges d’informations entre Kraken et l’administration fiscale ?

La relation entre Kraken et le fisc français s’inscrit dans un contexte global de surveillance accrue. Kraken, dont les bureaux sont à l’étranger, n’a pas d’obligation formelle vis-à-vis de la France. Officiellement, aucune transmission automatique de données n’existe entre Kraken et l’administration fiscale. Pourtant, la donne pourrait évoluer : le règlement européen MiCA et la directive DAC8 prévoient d’instaurer de nouveaux standards d’échange d’informations à partir de 2026.

Pour l’instant, tout repose sur la déclaration spontanée du contribuable. L’administration croise les données bancaires, analyse les flux, et s’appuie sur des plateformes partenaires lorsqu’un mouvement suspect attire son attention. L’absence de communication directe entre Kraken et le fisc ne doit pas rassurer à tort : une déclaration manquante, une anomalie, et les sanctions peuvent tomber, sans distinction.

Quelques points à garder en tête concernant les échanges d’information :

  • Kraken ne transmet pas directement de données à la France
  • Les contrôles fiscaux reposent sur l’analyse des flux et les pièces justificatives fournies
  • La responsabilité de la déclaration revient à chaque utilisateur, pour les comptes et les opérations réalisées

Kraken affiche sur ses pages de confidentialité les obligations liées aux pays dans lesquels elle opère : Londres, Estonie, Seychelles, États-Unis. Ce cadre n’exonère pas les utilisateurs français, qui restent seuls redevables de la conformité fiscale de leurs opérations. La coopération entre États progresse, la traçabilité des flux s’affine, et le filet réglementaire se resserre chaque année.

Une poignée de main symbolique avec documents fiscaux et figurine Kraken

Conseils pratiques pour déclarer sereinement votre compte Kraken et éviter les erreurs

Anticipez la déclaration de vos comptes Kraken

La fiscalité des crypto-actifs ne pardonne pas les approximations. Pour traverser sereinement la période déclarative, commencez par recenser tous vos comptes ouverts sur Kraken, y compris ceux qui dorment sans activité. Dès le 1er janvier de l’année concernée, chaque compte à l’étranger doit figurer sur le formulaire n°3916-bis, sans exception. Même si aucune opération n’a eu lieu, l’omission expose à des sanctions.

Voici les étapes à suivre pour éviter les faux pas :

  • Récupérez tous les relevés de transactions disponibles sur Kraken.
  • Consignez soigneusement le prix d’acquisition et le prix de cession pour chaque opération.
  • Identifiez la nature exacte de chaque transaction : achat, vente, staking, lending, échange de stablecoin, etc.

Chaque mouvement compte dans le calcul de la plus-value imposable. Des outils comme Waltio peuvent faciliter la reconstitution de l’historique et limiter les erreurs. Pour les gains réalisés, la flat tax de 30 % s’applique, incluant les prélèvements sociaux. Si une omission survient, il reste possible de régulariser la situation via une déclaration rectificative, à condition d’agir avant tout contrôle.

Les gains issus du staking, du lending ou d’un don en cryptomonnaies n’échappent pas non plus à la fiscalité. Tous les comptes Kraken, utilisés ou non, doivent être signalés chaque année, au même titre que tout portefeuille hébergé hors de France. La rigueur s’impose : vérifiez chaque information, archivez vos justificatifs, et gardez à l’esprit que l’administration fiscale ne laisse jamais passer l’occasion de contrôler les actifs numériques.

La crypto n’a rien d’un territoire sauvage : la discipline et la clarté dans la déclaration deviennent vos meilleurs alliés. Une déclaration bien tenue, c’est un pas de plus vers la tranquillité d’esprit, même face à un contrôle fiscal inattendu.